Projet de résilience EPST-UNICEF : « () maintenant que je suis indépendante économiquement, j’envisage devenir formatrice pour apprendre à d’autres jeunes comme moi la coupe et couture » (témoignage)

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N’shokano Rhugendabanga, 19 ans, est une jeune fille, orpheline de père, elle a 5 jeunes frères et soeurs derrière elle, en plus de sa maman veuve, domiciliée à Izege, dans le territoire de Walungu au Sud-Kivu.

Cette brave jeune fille est l’une des anciennes bénéficiaires de la formation en Coupe et couture, une des filières du projets de résilience communautaire en éducation formelle et non formelle du ministère de l’EPST, appuyé techniquement et financièrement par l’UNICEF, avec le fonds de la coopération économique et du développement (BMZ) du gouvernement allemand.

Au terme de sa formation, Nshokano Rhugendabanga a reçu son kit de réinsertion socio-économique, voilà près d’une année qu’elle en usage et les retombées sont plutôt reluisantes.

Mardi 13 février 2024, à son domicile, elle est surprise par une visite d’une équipe de l’UNICEF et de l’EPST, visite de courtoisie pour s’enquérir de l’évolution de son activité et s’imprégner de comment elle s’en sort une année après avoir bénéficié de la formation.

L’heureuse visitée en a profité pour expliquer sa vie professionnelle actuelle. Aux micros de l’équipe du RJAE/SK, elle raconte sa vie d’avant et d’après formation, ainsi que sa vision pour la suite.

« () nous vivions une vie de misère inexplicable, au point où ma mère et moi étions obligé d’aller cultiver pour autrui afin que nous ayons de quoi manger, avoir de l’huile, du seul, de babouches ou un petit vêtement. Il arrivait même que l’on nous prive de la petite somme dûe, tantôt on nous demande de passer demain, après demain etc, c’était fatigant. Nous travaillons pour 1000 dc chacun par jour, c’était insignifiant pour nourriture toute la famille, mais on faisait avec !
J’ai cinq petits frères et soeurs derrière moi. Un seul étudie à l’école primaire, heureusement que c’est gratuit, les autres n’étudient », explique-t-elle.

UNICEF toqua à ma porte

Alors qu’elle ne savait plus à quel saint se voué, Nshokano Rhugendabanga est surprise par des équipes de recruteurs de la 3eme cohorte, dans le cadre du projet de résilience communautaire en éducation formelle et non formelle, raconte elle.

« () j’étais à la maison, j’ai vu les gens passé au quartier, ils m’ont posé quelques questions et c’est comme ça que j’ai été recruté. J’ai suivi la formation durant 10 mois et après on m’a remis la machine, des accesoires et j’ai commencé à coudre ici à la maison.
À partir de cette machine, je commence à gagner ma vie, je fais des petites économies, j’aide la famille et mes frères. En fait je dois dire que ce métier subvient déjà à différentes les charges de la famille. C’est devenue le salut de notre famille. Le peu que je gagne je le réparti selon les besoins par ce qu’aussi je dois acheter d’autres matériels pour maintenir mon travail « .

Mon souhait, c’est de devenir formatrice !

Fidèle à métier, Nshokano Rhugendabanga n’a pas encore ouvert un atelier propre, elle exerce chez elle à domicile. Néanmoins elle rêve grand. Son souhait est de devenir maîtresse en Coupe et couture.

 » () UNICEF et l’État nous mont beaucoup aidé, je suis sorti du néant et aujourd’hui je ne peux plus quémander quoi que ce soit. Néanmoins, il y a beaucoup des jeunes vulnérables comme moi qui ont besoin de cette formation.
J’aimerais les apprendre aussi ce métier. Ça aide beaucoup. Ils sont nombreux ceux qui n’ont pas eu la chance d’étudier. Mais la chance qui nous ai donné pour apprendre le métier on ne peut pas la laissé tomber. S’il y a la possibilité pour que prochainement UNICEF me facilite à encadrer d’autres jeunes comme moi ». Conclut-elle.

Il sied de signaler que cette délégation est conduire par Mme N’Gbanzo Akala Lise, chargé de l’administration à l’UNICEF/Bukavu et côté EPST, Mme Faustine Musimwa, superviseure technique du projet.

Pascal Ngaboyeka/RJAE-SK

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