Devant le Parlement réuni en congrès, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a prononcé son discours annuel sur l’état de la nation. Il dit l’avoir fait avec « émotion » puisqu’il s’agit du dernier exercice de cette nature pour son premier quinquennat qui arrive à terme.
Le Président de la République a commencé par « saluer la mémoire de nos compatriotes, tombés pour les uns, les armes à la main en s’évertuant à sauvegarder notre intégrité, pour les autres fauchés par les affres de la guerre, la violence, les maladies et divers événements naturels ».
Le Chef de l’État a ensuite passé en revue les principales réalisations de son mandat. Évoquant les réformes entreprises pour renforcer les capacités de riposte et de dissuasion de l’armée, le Président Tshisekedi a rappelé la nécessité du départ de la MONUSCO. « Il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et devenir le principal acteur de sa propre sécurité et de sa propre stabilité », a-t-il dit.
Par ailleurs, le Chef de l’État estime que « notre économie en 2023 se porte bien ». « Notre taux de croissance a grimpé de 1,7 % en 2020 à 6,2 % cette année, une preuve de la résilience et de la détermination congolaises face à l’adversité mondiale », a-t-il indiqué. Pour juguler l’inflation, il a annoncé des interventions ciblées sur les prix des denrées essentielles et des politiques monétaires pour stabiliser le Franc congolais.
Le Président Tshisekedi a également fait le tour des avancées dans d’autres secteurs comme la justice, les infrastructures, mais surtout l’éducation et la santé. Il a indiqué que pour soutenir la gratuité de l’enseignement, qu’il considère comme un « grand succès », le gouvernement a augmenté le budget alloué à l’éducation de 9,1 % de 2021 à 2022 et de 23,9 % de l’année 2022 à 2023. « Toujours pour ce quinquennat, le salaire moyen d’un enseignant est passé de 159 662,67 FC à 408 689,67 FC », a-t-il rajouté.
En outre, le Chef de l’État s’est réjoui de l’amélioration de la situation de la liberté de la presse. « En l’espace de quatre ans, nous avons gagné 30 places dans le baromètre mondial de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières (RSF) », a-t-il relevé. Il a tout de même appelé « à plus de responsabilité et de professionnalisme des journalistes qui ont un rôle crucial à jouer en ce moment particulier de l’histoire de notre pays tant dans la couverture de la situation sécuritaire à l’Est que dans celle de la campagne électorale et des prochaines élections.
« Nous avons donc le choix entre repartir à zéro ou consolider les acquis de cet élan progressif en avançant main dans la main, avec une vision claire et un but commun, vers un avenir où chaque Congolais aura la possibilité de prospérer », a-t-il conclu, s’adressant à toute la nation congolaise, après avoir fait le tour d’horizon de son action à la tête du pays depuis bientôt 5 ans.