RDC/ Emploi : la Fédération des mouvements citoyens (ISGL) demande à la ministre du Travail Mme Claudine Ndusi d’abroger un arrêté de 2011, qui violerait le code du travail en défaveur des travailleurs congolais

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Depuis 2011, un arrêté émanant du Ministre du Travail suscite de vives discussions en République démocratique du Congo (RDC). L’arrêté en question donne aux employeurs la possibilité de renouveler le contrat de travail plus d’une fois, suspendant ainsi le statut de contrat à durée indéterminée (CDI).

L’Initiative Simama Grands-Lacs (ISGL) appelle aujourd’hui la Ministre du Travail, Mme Claudine NDUSI, à clarifier l’interprétation de cet arrêté. Dans le même temps, la fédération des mouvements citoyens congolais demande l’abrogation de cet arrêté, arguant qu’il violerait le code du travail congolais et serait défavorable aux travailleurs du pays.

L’ISGL soulève un point crucial en mettant en lumière cette mesure qui permet aux employeurs de suspendre le contrat à durée indéterminée. En effet, cela peut avoir des conséquences néfastes sur la stabilité de l’emploi en RDC. Les travailleurs sont ainsi soumis à une précarité accrue, ne sachant pas combien de fois leur contrat pourra être renouvelé. Cette incertitude pèse lourdement sur leurs épaules et entrave leur capacité à planifier leur avenir professionnel.

Le Président de l’ISGL, Samuel Matabaro fait savoir que leur plaidoyer datant du 25 Octobre 2023, avait pour but que les travailleurs congolais puissent jouir des droits liés au travail. Parmi ces droits il cite le contrat à durée indéterminée comme il est écrit à l’Article 41 et 42 du code du travail congolais.

« Un arrête ne peut jamais contredire une loi qui a été promulguée par le Président de la République et votée par l’Assemblée Nationale », a-t-il insisté fermement.

De son côté, la fédération des mouvements citoyens congolais militant pour la Paix et la Bonne Gouvernance demande l’abrogation pure et simple de cet arrêté. Selon eux, cette mesure violerait le code du travail congolais, qui vise à protéger les droits des travailleurs. En effet, le contrat à durée indéterminée est censé garantir une certaine sécurité d’emploi et une protection contre les abus de la part des employeurs. La suspension de ce statut remet en question ces principes fondamentaux et précarise davantage les travailleurs congolais.

Qu’en est-il pour l’agglomération des travailleurs étrangers en RDC ?

Outre cette problématique, l’ISGL pointe également du doigt le nombre excessif d’expatriés présents dans les ONG en RDC. Selon eux, il est urgent d’appliquer le maximum de 15% prévu par la loi. Une enquête sérieuse devrait être menée afin de déterminer si ce quota est respecté par les employeurs. Cette mesure permettrait de favoriser l’emploi local et de réduire la dépendance aux travailleurs étrangers, tout en valorisant les compétences et le savoir-faire congolais.

ISGL dénonce également le pléthore des expatriés dans les ONG œuvrant en RDC avec l’inapplication du pourcentage de 15% émis par la loi congolaise et sollicite un enquête sérieux pour sanctionner tous les cas qui se retrouveront flagrants

Face à ces préoccupations légitimes, la Ministre du Travail, Mme Claudine NDUSI, est appelée à agir. Il est essentiel qu’elle clarifie l’interprétation de l’arrêté de 2011 et prenne en compte les demandes de l’ISGL et de la fédération des mouvements citoyens congolais. La protection des droits des travailleurs congolais doit être une priorité absolue. En abrogeant cet arrêté, en promouvant l’emploi local et en garantissant la stabilité de l’emploi, la Ministre du Travail pourrait contribuer à améliorer la situation des travailleurs en RDC et à renforcer le tissu économique du pays.

Il est temps d’agir et d’apporter des réponses concrètes à ces problématiques. Les travailleurs congolais méritent une protection adéquate et des conditions de travail dignes. La Ministre du Travail a l’opportunité de montrer son engagement en faveur du bien-être des travailleurs en prenant des mesures courageuses. Espérons que ces demandes légitimes ne resteront pas lettre morte et que des actions concrètes seront entreprises pour améliorer la situation de l’emploi en RDC.

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