Une dizaine de groupes armés sont impliqués, depuis le 1er octobre dernier, dans la résurgence des affrontements contre la rébellion du M23. Ils sont dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi. Ils se font appeler Wazalendo, une expression swahili qui signifie patriote résistant.
De l’est du territoire de Masisi jusque dans une grande partie de la chefferie de Bwito, dans le territoire de Rutshuru, c’est la coalition dénommée les Volontaires pour la Défense de la Patrie, (VDP) qui est déployée dans la zone.
Les VDP sont composés, entre autres, de :
L’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) de janvier Karairi
Nduma pour la défense du Congo (NDC-Rénové) de Guidon Mwissa
La coalition des Mouvements pour le changement (CMC) de Sanctus Dominique et Jules Mulumba
Des Nyatura de l’Alliance des nationalistes congolais pour la défense des droits humains (ANCDH) de Jean-Marie Bonane.
La coalition VDP réoccupe actuellement la quasi-totalité des villages qu’avaient déjà conquis les rebelles du M23 dans la partie Est de Masisi.
Au territoire de Nyiragongo, des sources locales parlent d’un nouveau groupe armé dénommé Union des forces patriotiques du Congo (UFPC) qui opère depuis quelques semaines autour de Kibumba et de Buhumba.
Dans le territoire de Rutshuru, en revanche, les groupes armés les plus cités dans les affrontements contre le M23 sont :
Le Front des patriotes pour la paix (FPP) de Kabidon
L’Alliance des forces de résistance congolaise (AFRC) de Kakule
Le Mouvement Populaire d’Autodéfense (MPA)
La coalition des Mouvements pour le Changement (CMC/FDP)
Ils opèrent notamment dans une grande partie de la chefferie de Bwisha, ainsi qu’au nord de Bwito.
D’autres sources mentionnent également certaines factions des FDLR qui interviendraient.
Plusieurs villages qui étaient déjà réoccupés par les rebelles sont passés sous l’occupation de ces groupes armés locaux. C’est notamment dans l’ensemble de la partie est du territoire de Masisi.
Si le M23 affirme toujours l’implication des FARDC dans cette résurgence des combats, cette allégation est constamment démentie par les autorités congolaises par la voix du colonel Guillaume Ndjike Kaiko,porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu.