La République Démocratique du Congo est en deuil, à la suite à la perte d’une figure emblématique de la musique traditionnelle : Aganze Kahu, connu pour sa maîtrise des chansons traditionnelles des Bashi, une tribu de l’Est du pays
Né à Bukavu en 1955, Aganze 1er est une figure de proue de la musique folklore du peuple bashi, principal ambassadeur de cette culture depuis des nombreuses années. Ce grand artiste est décédé à Kinshasa, a-t-on appris mardi 20 juin 2023, laissant un héritage musical riche avec au moins 8 albums.
Aganze 1er, était le premier d’une famille de 8 enfants. Il était père d’une grande famille de 18 enfants. Il était l’unique de sa famille à avoir hérité du don de son grand-père, grand artiste et griot de son village.
Aganze Premier a commencé sa musique avec des amis, dans des groupes de son quartier. Avec le temps, il trouve son style fétiche dans le folklore et dès février 1972, ses titres deviennent des tubes dans les 2 Kivus : « Mwana wemashamuka », « Yassa », etc, de son premier album « Ndjunga » sont écoutés à travers les deux provinces.
Grand conservateur des valeurs traditionnelles de la musique, Aganze Premier était le vice-président national du Regroupement des musiciens Folkloriques du Congo (REMUFOLK).
Grand philanthrope, Aganze Premier donnait de nombreux concerts au profit de personnes vulnérables dans des hôpitaux, centres d’encadrement, etc.
Il faut signaler que toute la toile a été submergée des messages de regret, compassions et d’admiration pour cet illustre défenseur de la culture dont ses œuvres continueront à parler d’elles.
L’artiste ne meurt jamais, dit-on.
Paix à son âme !