La situation des enfants sinistrés de l’incendie ayant ravagé l’avenue Camp Zaïre, dans le quartier Nkafu, commune de Kadutu reste précaire.
Cette catastrophe survenue le 3 juin 2023 laissent plusieurs centaines d’enfants, à l’instar des leurs parents et autres membres de famille, sans abris, pas à boire ni à manger, moins encore à s’habiller.
Préoccupé par le sort que cette catastrophe à imposer à cette catégorie de personnes, bien plus vulnérable, le réseau des journalistes amis de l’enfant (RJAE/Sud-Kivu), s’est déployé sur terrain mardi 6 juin 2023.
Au micro des membres du RJAE-SK, des enfants s’expriment et racontent la vie actuelle qu’ils traversent sur place.
« () J’étais seule avec ma petite sœur à la maison, les parents étaient partis dans une fête. Quand j’ai vu le feu venir j’ai pris ma petite sœur on a couru mais malheureusement on s’était perdu en chemin et chacun a pris sa route, j’ai couru jusque chez un familier au lycée et toute notre maison était réduite en cendre. Ce n’est qu’après 2 jours que l’on a retrouvé notre petite sœur. Depuis lors nous passons la nuit ici dehors, sous le froid, pas d’habit, pas de nourriture, ni avec quoi se couvrir. Je ne pars plus à l’école, tous mes habits, mon uniforme, mes chaussures on a rien sauvé» confie une jeune fille connu sous le nom de Da Rachelle, âgée de 8ans.
Plusieurs enfants ne partent plus à l’école après cette catastrophe. En effet, au-delà des biens meubles et immeubles consumés dans cet incendie, des effets scolaires et des uniformes pour enfants ont été réduits en cendre, poussant ces enfants rester hors de l’école, comme le dit ici, cet élève.
« mon nom c’est Daniel Bahati. Ici notre maison a été brulée entièrement que nous n’avions pas pu sauver quoi que ce soit, le feu a commencé quand on brulait la saleté sur la route et il avait des bouteilles d’essence à coté, le feu s’est propagé jusqu’ici en bas et on a tout perdu, Depuis lors on ne part à l’école par ce qu’on a rien à eu amené, je suis vraiment convaincu que si on n’arrive pas à régler ce problème au plus vite et si l’école ne pas clémente avec nous : carrément nous allons reprendre cette année scolaire » dit Daniel Bahati élève à l’institut Faraja Béthanie.
En plus de l’aspect éducatif, l’hygiène des enfants reste précaire. Certains expriment leur inquiétude du fait qu’ils sont exposé à des multiples maladies au regard des mauvaises conditions sanitaires sur le site du sinistre.
« () Je suis Grâce Lungele, depuis l’incendie nous vivons dans des conditions inhumaine, pas des toilette, pas de nourriture, on n’a pas quoi porter, nous dormons par terre dans le froid, les poussières et autres. D’ailleurs nous sommes grippé presque tous, personne ne peut résister face à ceci, on parle déjà du choléra dans ce bâtiment où nous vivons, les toilettes trop minime et extrêmement sales que certains commencent à se servir des dehors pour ce soulager, du coup nous sommes exposés à plusieurs maladies, les moustiques nous piquent tous les jours. Je peux demander qu’on nous aide à construire notre maison, des toilettes et nous apporter à manger. Je vis ici avec ma mère et mon frère et ma petite sœur, il y a même pas d’habit, tout a été brûlé », S’exprime cette petite fille âgée de 7ans et élève au complexe scolaire Bakanja.
« () Je suis Christine Cimalanga, je n’ai que 12ans et mes parents n’étaient pas à la maison ces jours-là, je n’avais rien sauvé. Actuellement nous vivons ici à la coordination, nous souffrons, que les dirigeants et d’autres personnes nous viennent en aide svp » confie-t-elle.
Selon le premier bilan rendu publique lundi 05 juin 2023, plus 2500 personnes sont touchés par cet incendie ayant consumé plus de 600 dans cette partie de la commune de Kadutu à Bukavu.
Pascal Ngaboyeka/RJAE-SK