Le débat au tour de la révision ou du changement de la constitution prend de plus en plus une place importante dans les salons politiques et bien plus au sein de la classe sociale congolaise. Il trouve aussi bien d’échos favorables et défavorables dans l’opinion à la base.
Si plusieurs caciques du pouvoir actuel restent prudents, ne voulant pas se prononcé sur cette question du moins pour l’instant, d’autres par contre se rangent déjà derrière cette démarche du président de la République Félix Tshisekedi à doter au pays « une Constitution adaptée aux réalités congolaises ».
Ce samedi 7 décembre 2024, devant sa base à Bukavu, le ministre d’Etat en charge du budget, doublement élu à Walungu et Bukavu comme député national et provincial, Aimé Boji Sangara s’est dit favorable aux changement de la nouvelle loi fondamentale de la RDC.
Devant plusieurs milliers des citoyens membres de la G-ABS réunis dans la salle du cinquantenaire de la paroisse Mater Dei, Aimé Boji a édifié la population sur les motivations réelles ayant poussé le chef de l’Etat à initier ce projet.
« () J’ai décidé d’échanger avec la population par ce qu’il y a beaucoup des manipulation, il y a beaucoup d’intoxication au tour de cette question. Il était donc pour l’occasion de préciser l’intention t-elle qu’exprimer par le chef de l’État Felix Tshisekedi qui a constaté avec raison qu’il y a des failles dans la Constitution qui ne reflète plus les réalités de notre pays aujourd’hui », a-t-il confié.
Une oeuvre humaine qui mérite réfection
Plusieurs articles de la Constitution actuelle sont à la base d’une imbroglio totale, et nécessitent une modification. Rédigée dans une période post-conflit, elle ne s’adapte plus aux enjeux que courts la République.
« C’est une Constitution vielle d’à peu près 20 ans, c’est une Constitution qui a été rédigé en partie par les congolais sous l’encadrement des étrangers, français, belges, sénégalais.., et pour lui, par ce qu’il s’agit de la loi suprême, il est important qu’elle soit rédigé par les congolais qui en ont la capacité intellectuelle et technique.
Il est aussi question de rassurer la population, qu’à ce stade, tous ce que le président propose, c’est de mettre en place une Commission qui va analyser cette Constitution et faire des propositions à la République, et qu’au finish le choix reviendra au peuple qui décidera de la suite », rassure Aimé Boji.
Le ministre reste convaincu que grâce à la résistance, au dynamisme et au patriotisme de la population de Bukavu et du Sud-Kivu en général qu’elle a fait montre dans le passé face aux agressions extérieurs, elle va s’aligner dans l’optique du chef de l’Etat pour une une Constitution Congolaise, adaptée aux réalités actuelles du pays, qui promeut les femmes et les jeunes filles notamment dans tous les domaines de la vie de la Nation.
Pascal Ngaboyeka