Journée de l’enfant africain : les enfants du Sud-Kivu plaident pour une « éducation pour tous » et l’assainissement de l’environnement éducatif

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Commémorée le 16 juin de chaque année depuis 1991, la journée de l’enfant africain a été célebrée à Bukavu ce mardi 18 juin 2024, par la division provinciale du genre, famille et enfants, sous le haut patronage du maire de la ville de Bukavu, dans la salle Concordia de l’archevêché de Bukavu.

À l’occasion de cette journée, les enfants du Sud-Kivu ont adressé une note de plaidoyers notamment aux autorités et à la communauté humanitaires.

« Pour nous enfants du Sud Kivu, cette journée nous rappelle l’importance de la valorisation et de la promotion de nos droits. Ainsi nous encourageons ici toutesles initiatives en faveur de l’efficacitédes Droits de l’enfant, particulièrement la gratuité de l’enseignement à l’école primaire initiée par le gouvernement congolais », lit-on dans cette note.

En cette année, cette journée est placée sous le thème : « l’Education pour tous les enfants en Afrique : l’heure est venue ».
Pour les enfants du Sud-Kivu, ce thème invite les uns et les autres à prendre conscience du droit à l’éducation pour chaque enfant africain, comprendre les défis de l’éducation pour chaque enfant du Sud Kivu et réfléchir sur quelles solutions pour que chaque enfant retrouve sa place au banc de l’école au Sud Kivu.
En effet, Chaque enfant mérite de pouvoir aller à l’école, d’apprendre et de grandir dans un environnement saint et joyeux.

Par ailleurs, au Sud Kivu certains enfants ne jouissent pas pleinement de leur droit à l’éducationà la suite des nombreux problèmes auxquels ils sont confrontés, entre autres les catastrophes naturelles qui détruisent les écoles, les conflits armés ou communautaires des adultes, le manque d’écoles bien équipées, des écoles sans espaces des jeux tolérées par l’Etat, la discrimination chez certains parents sur les enfants à faire étudier, les mauvaises conditions d’enseignement dans certaines écoles, la non prise en compte de l’intérêt supérieur de l’enfant quand l’enseignant n’est pas bien rémunéré. etc.

« Nous plaidons aussi pour les enfants qui voient leur scolarité perturbée à cause des catastrophes naturelles et d’autres en situation de déplacement du fait de la guerre au Nord Kivu qui sont obligés d’abandonner le chemin de l’école.
Chères autorités, plusieurs écoles dans notre milieuse trouvent dans un état de délabrement avec des toilettes sales et peu entretenus », indiquent-ils.

Au regard de ce qui précède, les enfants du Sud-Kivu ressortent les recommandations suivantes :

-Que la gratuité de l’enseignement au primaire soit encadrée par d’autres mesures du gouvernement et ses partenaires pour corriger les problème nés de la gratuité,
-Que dans des écoles on aménagedes classes propres avec des bibliothèques bien équipéeset des toilettes propres afin que chaque enfant étudie dans des bonnes conditions;
-Tenir des ateliers de formation et des séminaires de recyclage réguliers pour les enseignants afin qu’ils deviennent encore meilleurs dans leur taches d’enseigner ;
-Garantir une éducation pour tous les enfants mêmeles plusdémunis ou vivant avec handicap,
-Encadrer l’éducation des enfants victimes des catastrophes naturelles comme des inondations ou des incendies. Ils ont besoin d’un soutien particulier pour pouvoir continuer leurs études sans interruption ;
-Pour aider les enfants à progresser, il est important de suivre régulièrement leur progrès. Des évaluationsrégulières permettent de voir ce qu’il faut améliorer ;
-Valoriser le travail des enseignants à travers une bonne rémunération.
-Mettre fin à la guerre pour que la scolarité des milliers d’enfants ne soit pas interrompue. Ils ont droit à l’éducation.

« Enfin, plaidons ensemble pour une éducation de qualité pour tous les enfants en Afrique, car en investissant pour leur avenir, nous investissons pour l’avenir de de tout notre continent ».

Par ailleurs, les enfants du Sud-Kivu disent reconnaitre l’implication des partenaires traditionnels du gouvernement Congolais notamment l’UNICEF qui s’implique chaque fois pour l’amélioration de l’éducation aussi bien formelle que non formelle des enfants Congolais.

Pascal Ngaboyeka, Rjae-SK

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