Malgré que la Ceni avait déjà confirmé le début des opérations d’enrôlement des électeurs pour jeudi 16 février au Nord-Kivu, qui fait partie de la 3è aire opérationnelle, les activistes des mouvements citoyens du Nord-Kivu et l’ituri ont exprimé à travers une déclaration à la presse ce mercredi 15 février 2023 à Goma, leur opposition à l’enrôlement dans un contexte sécuritaire incertain.
Cette décision n’est pas unanime dans la plupart des plusieurs organisations dont la société civile du Nord-Kivu encourage ce processus et appelle la population à se faire enrôler, en dépit de la guerre d’agression rwandaise.
« La priorité des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri reste la paix que l’enrôlement dans le contexte sécuritaire incertain. Nous souhaitons que la population du Nord-Kivu, Sud-Kivu et l’ituri soient enrôlées après la reprise des leurs localités respectives par l’armée. Au moment où les rebelles du M23 gagnent du terrain avec puissance sous état de siège, une mesure mise en place par le Président de la République comme solution aux problèmes d’insécurités et des groupes armés dans l’Est du pays. Les politiques sont engagés dans une campagne électorale prématurée qui semble bien le préoccuper avec leurs intérêts personnels au détriment de ceux de la patrie dont l’intégrité est sérieusement menacée. Le déplacement massif des populations dans le RUTSHURU, NYIRAGONGO et MASISI. Le pays va de plus en plus mal et en aucun cas un processus électoral contesté en amont viendra remédier à cette situation ?
Au vu de tout ce qui précède, La Dynamique des activistes des mouvements citoyens du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri note que le processus électoral, tel que défini par le calendrier de la CENI, dans toutes les étapes, démontre la volonté manifeste de tricher et d’organiser des élections chaotiques avec une fraude à grande échelle en faveur du camp politique au pouvoir. Un tel calendrier conduira aux violences électorales avant, pendant et après les élections car il réunit en lui-même de nombreux germes conflictogènes pour un mix électoral aussi fantaisiste, douteux,… Il va sans dire que les opérations électorales se dérouleront visiblement avec la présence des armées étrangères sur le sol congolais alors que le processus électoral est éminemment une question de souveraineté nationale » a-t-elle indiqué
Selon eux , publier un calendrier assorti de cinq contraintes: sécuritaires, logistiques, financières et légales, est un aveu de l’impossibilité d’organiser les élections. Pourtant, le peuple congolais dans son ensemble tient à l’organisation des élections libres, inclusives, crédibles et transparentes dans le délai constitutionnel. La perspective d’un hold-up électoral doit être évitée à la nation car elle débouchera vers Goma, à un rejet de tout résultat, à la contestation de légitimité et à un chaos généralisé qui entraînera l’implosion du pays.
« Nous la Dynamique des activistes des mouvements citoyens du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri réitère son appel à une mise en place d’une CENI consensuelle véritablement indépendante, d’une Cour Constitutionnelle non inféodée conformément à la constitution de la République car dit-on « il vaut mieux prévenir que guérir ».
Dans le cas contraire, notre Dynamique n’hésitera pas de mobiliser au moment opportun le peuple congolais pour demander une Transition Sans Tshisekedi « TST » en sigle aux fins de l’organisation des élections transparentes, crédibles et apaisées conformément à la loi. C’est encore possible » indiqué
Mérite BAHOGWERHE